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Knowledge asset

De GBLL, TAL, ALAO, etc.

Cet article est une ébauche
Pour l'améliorer : Voir ces articles : Nonaka, Toyama & Konno (2000) — SECI, Ba and Leadership: a Unified Model of Dynamic Knowledge Creation
https://dx.doi.org/10.1108/13673270710832190

Traductions
anglais Knowledge asset
français Capital de connaissance


Le Capital de connaissances ou Knowledge Asset est un terme qui fait référence aux ressources intellectuelles accumulées d'une organisation. Il s'agit de connaissances (cf article connaissance) qui sont possédées par une organisation et ses effectifs sous forme d'informations, d'idées, d'apprentissage, de compréhension, de mémoire, d'intuitions, de compétences cognitives et techniques et de capacités. La main-d'œuvre, les bases de données, les documents, les guides, les politiques et procédures, les logiciels et les brevets sont des référentiels des capitaux de connaissances. Les capitaux de connaissances ne sont pas seulement détenus par une organisation, mais résident également chez ses clients, ses fournisseurs et ses partenaires.

Les capitaux de connaissances sont le « savoir-faire » dont l'organisation dispose pour l'utiliser, l'investir et se développer. La création et la gestion de ses capitaux de connaissances sont des éléments clés qui contribuent à maintenir le succès global de la performance organisationnelle [1] qui est la manière qu'une organisation planifie, organise, contrôle et se dirige afin de réaliser un objectif, la mise en œuvre d'une stratégie ou de l'accomplissement d'un travail ou d'une activité [2]

Catégories

On peut classifier les capitaux de connaissances en quatre catégories selon leur manifestation dans une entreprise (Nonaka, Toyoma, & Konno (2000):

Expérientielle : cette première catégorie désigne les connaissances tacites partagées par des expériences communes entre les collaborateurs. Cet actif regroupe aussi tout les sentiments positifs qui peuvent encourager la création de connaissance, l'amour, la confiance, la passion etc..

Conceptuelle : Connaissances explicites transmises par le biais de symboles, d'images ou de codes. Il s'illustre par des design ou des concepts de produits.

Routine : Connaissances tacites issues d'une répétition d'action, et d'habitude acquise par les collaborateurs. Il s'illustre par des routines organisationnelles par exemple.

Systémique : Connaissances explicites systématisées et résumées. Ca s'illustre par des manuels, des documents ou par des bases de données.

Knowledge asset map

Le "Knowledge asset" est souvent décrit à l'aide d'un organigramme qui montre ses deux composantes principales : les "stakeholder ressources" traduit dans cette article par les ressources des parties prenantes et les "structural ressources" traduit dans cette article par les ressources structurelles.

Knowledge asset map.png

Un lien peut directement être fait entre les catégories citées au dessus et les composantes du knowledge asset map. En effet, la catégorie expérientielle ferait référence à la partie des ressources humaines dans les entreprises. La catégorie conceptuelle fait plus référence aux infrastructures virtuelles. La routine fait directement référence aux pratiques et routines de la map et enfin la catégorie systémique a un lien avec les infrastructures virtuelles tout comme la catégorie conceptuelle.

Stakeholder ressources

Stakeholder relationships

[3] Les relations avec les intervenants incluent toutes les formes de relations qu'une entreprise entretient avec ses parties intéressées. Ces relations peuvent être des accords de licence, des accords de partenariat, relations financières (emploi, service de conseils, propriété d’actions, honoraires, témoignage de d’expert rémunère), contrats et accords de distribution. De plus, les relations clients comme la fidélisation de la clientèle et l'image de marque, en tant que lien fondamental entre l'entreprise et l'une de ses principales parties intéressées.

Human Ressources

D'après Giovanni Schiuma et Andy Neely (2002) les ressources humaines contiennent les connaissances fournies par les employés sous forme de compétence, d'engagement, de motivation et de loyauté, ainsi que sous forme de conseils ou d'astuces. Certaines des composantes clés sont le savoir-faire, l'expertise technique et la capacité à résoudre les problèmes, la créativité, l'éducation, l'attitude et l'esprit d'entreprise. Les compétences des employés par rapport aux compétences requises par l'organisation sont particulièrement importantes pour les entreprises en ligne. En fait, dans la e-économie, cet ensemble de compétences requises change plus fréquemment en fonction de la dynamique du marché. La polyvalence des employés est donc une qualité importante et le recrutement de personnel qualifié devient un sujet fondamental.

Ressources structurelles

D'après l'article "Assessing strategic knowledge assets in e-business" rédigé par Bernard Marr*, Giovanni Schiuma and Andy Neely en 2002 [4], les ressources structurelles peuvent être décomposées en deux parties principales : les infrastructures physiques et les infrastructures virtuelles.

Infrastructures physiques

Les infrastructures physiques sont des dispositions structurelles et technologiques de l’information et de la communication tels que les ordinateurs, les serveurs et les réseaux physiques. Par exemple, dans la majorité des entreprises, la technologie est au cœur du processus. Certaines sociétés fonctionnent à l’aide d’un site internet qui doit fonctionner 24h/24, 7j/7.

Infrastructures virtuelles

Lorsqu’on parle d’infrastructures virtuelles, on parle de tout ce qui relève de la personne et des valeurs d’une société. Il existe trois types d’infrastructures virtuelles : la culture, les pratiques et les routines et enfin la propriété intellectuelle.

La culture

Lorsqu’on parle de culture on parle forcément de la culture de l’entreprise et de sa philosophie. Ses composantes sont :

  • Les valeurs de l’entreprise
  • Les pratiques de réseautage des employés
  • L’ensemble des objectifs des différentes missions

La culture est considérée comme étant très importante pour l’efficacité (c'est-à-dire la vitesse à laquelle une entreprise produit des résultats de qualité qui lui permettent d'atteindre ses objectifs) et l’efficience (c'est-à-dire la manière avec laquelle une entreprise utilise ses ressources, tels que le temps, l'argent, les employés, pour les transformer en activités utiles à l’entreprise) car elle donne un cadre qui permet aux employés d’être une entité autonome mais également de faire partie pleinement d’une équipe. On parle donc de philosophie de gestion, des règles et du comportement au sein de l’entreprise. Afin d’illustrer cette infrastructure virtuelle, on donne l’exemple de Intershop (ibid, p.285) qui a l’esprit d’une entreprise décontractée et enthousiaste avec une équipe de jeune. Un autre exemple qui est différent de Intershop est l’exemple de la société Jungle (ibid, p.285/286) qui selon elle la culture est un facteur déterminant des performances de l’entreprise. Ils ont mis en place des moyens de communication afin de maintenir sa culture. Un guide d’emploi a également été fait dans lequel on y retrouve une déclaration claire des différentes missions et une déclaration de la culture et des valeurs qui doivent être faciles à comprendre.

Les pratiques et la routine

Les pratiques et la routine d’une entreprise font références aux pratiques internes, au network virtuel, aux règles et aux procédures. Souvent, les entreprises utilisent des manuels avec des procédures, des règles codifiées, des bases de données et même le comportement à adopter ou le style de management. C’est la manière dont les processus sont traités et dont les flux circulent. Pour illustrer cela, l’entreprise Lycos utilise ce qu’elle appelle « Bible de la marque » (ibid, p.286) qui permet de codifier les connaissances des marques, expliquer les différentes marques ainsi que les objectifs, les directives précises et la manière de gérer les marques à l’aide d’un modèle de base.

La propriété intellectuelle

La propriété intellectuelle englobe les brevets, les droits d’auteur, la marque, les dessin et modèles déposés, les secrets commerciaux et le processus avec lequel la propriété est accordée à l’entreprise par la loi. Ce sont donc des outils et des moyens qui permettent à l’entreprise d’exécuter ses processus quotidiens pour produire des résultats. Pour illustrer cela, les entreprises ayant un site en ligne doivent avoir un nom de marque ainsi qu’un URL ce qui correspond à leur propriété intellectuelle. Les sociétés qui utilisent des logiciels propres à eux doivent avoir des brevets et des droits d’auteurs. Pour d’autres entreprises, le principal actif de leur propriété intellectuelle est la marque de l’entreprise.

Conclusion

En conclusion, le capital de connaissance désigne toutes les ressources intellectuelles qu'on retrouve au sein d'une entreprise. Il peut faire référence aux parties prenantes et inclure les relations entre elles mais également les ressources humaines. Le capital de connaissance fait également référence aux ressources structurelles qui peuvent être physiques ou virtuelles (culture, pratiques et routines, propriété intellectuelle). Cet article met donc en avant l'importance du partage de connaissances et surtout la façon dont les différentes sont stockées et partagées au sein d'une entreprise. Les différentes infrastructures et ressources citées (ressources des parties prenantes, infrastructures physiques ou virtuelles) sont donc indispensables que ce soit pour le développement ou encore pour les performances des entreprises.

Notes et références

https://www.nist.gov/baldrige/self-assessing/baldrige-key-terms#knowledge-assets https://wiki.lezinter.net/_/Nonaka,_Toyama_%26_Konno_(2000)_%E2%80%94_SECI,_Ba_and_Leadership:_a_Unified_Model_of_Dynamic_Knowledge_Creation#Capitaux_de_connaissances M. Bernard, et al. (2006). Intellectual capital – defining key performance indicators for organizational knowledge assets. Business Process Management Journal, vol.10. https://api-istex-fr.docelec.insa-lyon.fr/document/5B53AC9ED542FAAE6DC6DCAF873F386DFDA9A025/fulltext/pdf?auth=ip,fede&sid=ebsco,istex-view

Est-ce que “capital de connaissance” est une traduction officielle ou juste une proposition du groupe ayant travaillé sur Nonaka, Toyama & Konno (2000) — SECI, Ba and Leadership: a Unified Model of Dynamic Knowledge Creation