Cours:5-GI-KNM-S1/2025-26/Rodio Kronsa
De GBLL, TAL, ALAO, etc.
Liste des membres de l'équipe
- Jon Garcinuño Sesar
- Pablo Mateu Marín
- Alizon Camargo
- Ángela Criado Molina
- Nicolás Candelon Toledo
Travail 1 : Audit de stratégie de KNM au sein d'une entreprise
Association ciblée
Général
Domaine d’activité
Rodio Kronsa est une entreprise de référence possédant plus de 80 ans d’expérience dans le domaine des fondations spéciales et des technologies du sol.
Elle intervient comme entreprise générale spécialisée ou sous-traitant, dans la conception, la construction et la maintenance d’infrastructures et de bâtiments.
Grâce à son savoir-faire technique et à une forte capacité d’innovation, Rodio Kronsa contribue à la stabilité, la sécurité et la durabilité des ouvrages qu’elle réalise, qu’il s’agisse de projets publics, industriels ou privés.
Activités/services proposés
Rodio Kronsa offre une gamme complète de services dans le domaine de la géotechnique et des fondations:
- Études et conception de solutions adaptées à chaque type de sol
- Exécution de fondations profondes (pieux, micropieux, parois moulées, etc.)
- Travaux de soutènement et de stabilisation des terrains
- Injections, ancrages et traitements de sol
- Suivi, maintenance et contrôle technique des ouvrages existants
L’entreprise accompagne ses clients tout au long du projet — depuis la phase d’étude jusqu’à la mise en service — en garantissant un haut niveau de qualité, de sécurité et de respect de l’environnement.
Type d'association
Rodio Kronsa est une société commerciale à responsabilité limitée, intégrée au groupe international Soletanche Bachy, l’un des leaders mondiaux en ingénierie de sol et fondations.
Cette appartenance lui permet de bénéficier d’un réseau mondial de connaissances techniques, de ressources humaines qualifiées et de technologies avancées, tout en conservant une gestion locale et proche de ses clients.
Fiches d’identités
Nom de l’entreprise : Rodio Kronsa, S.A.U.
Adresse du siège social : Calle Velázquez, 50, Salamanca, 28001 Madrid, Espagne
Forme juridique : Société anonyme unipersonnelle (S.A.U.)
Numéro SIRET / Code NAF :
Coordonnées :
- Téléphone : +34 91 579 52 00
- E-mail : rodiokronsa@rodiokronsa.es · comercial@rodiokronsa.es
- Site Internet : https://www.rodio-kronsa.es
- Réseaux sociaux : LinkedIn – Rodio Kronsa
Secteur d’activité : Géotechnique, fondations spéciales et technologies du sol
Organisation (organigramme, pôles, services)
Organigramme
Leurs objectifs / enjeux / Stratégie
Innovation et Excellence Technique : Offrir des solutions techniques de pointe pour les projets géotechniques complexes.
Durabilité et Environnement : Réduire l'empreinte environnementale et l'impact carbone de leurs ouvrages (Exemple : Bétons Exegy).
Sécurité : Engagement fondamental envers la sécurité et le bien-être de leurs employés et collaborateurs.
Histoire de l’entreprise
Racines de Rodio : Elles remontent à 1921 avec l'Ing. Giovanni Rodio, pionnier de la géotechnique.
Formation de Rodio Kronsa : Elle naît en tant qu'entité unique offrant des services dans la Péninsule Ibérique et en Amérique Latine.
Appartenance au Groupe : Elle fait partie de Soletanche Bachy, une filiale de VINCI.
Budget de fonctionnement
Référence du Groupe : Soletanche Bachy (Groupe) a réalisé un chiffre d'affaires de 2,120 M€ en 2022.
Concurrence
Ils sont en concurrence avec d'autres entreprises d'ingénierie civile et de géotechnique au niveau international, telles que Keller Group et Bauer AG.
Parties prenantes
Public ciblé
Grands promoteurs immobiliers, administrations publiques et entreprises d'infrastructure.
Fournisseurs
Infrastructures routières et ferroviaires (tunnels, ponts), énergie, eau (barrages), et bâtiment (résidentiel/tours).
Partenariats
Collaboration fréquente avec les filiales de VINCI, telles que Sixense (surveillance) et la Fondation VINCI Espagne.
Les membres
Effectif
L'entreprise compte actuellement environ 350 employés.
Formations proposées
L'entreprise dispose d'une sorte d'"Université interne" ou d'"École Rodio Kronsa" avec des plans de formation spécifiques. Ces formations sont dispensées par des formateurs internes ou des intervenants externes. Il existe également une formation quotidienne où un ingénieur moins expérimenté est encadré par un tuteur (rôle de tutorat).
Salaires et Conditions de Travail
L'entreprise insiste sur le principe fondamental de la sécurité, visant à garantir qu'aucun collaborateur ne soit exposé à un risque d'accident sur les chantiers. Bien que la rentabilité soit la motivation ultime, elle ne se fait jamais au détriment de la sécurité, de l'environnement ou de la qualité.
État Financier
La production prévue pour 2025 (chiffre d'affaires estimé) se situe aux alentours de 100 millions d'euros. L'entreprise appartient à Soletanche Bachy, dont le chiffre d'affaires mondial est de l'ordre de 2,5 milliards d'euros.
Personne contact
Méthode de travail
Méthode : Organisation interne
Afin de mener à bien le projet d’audit du Knowledge Management au sein de Rodio Kronsa, l’organisation du travail a été structurée autour de plusieurs axes.
Tout d’abord, la répartition des tâches a été faite de manière à exploiter les compétences de chaque membre du groupe. Les recherches documentaires et la préparation de l’entretien ont été réalisées collectivement pendant les séances de cours, tandis que la rédaction et l’analyse ont été réparties individuellement.
Un calendrier commun a été établi pour suivre l’avancement du projet :
1. Collecte d’informations générales sur l’entreprise et le secteur de la géotechnique.
2. Préparation de l’entretien avec le représentant de Rodio Kronsa.
3. Conduite de l’entretien, transcription et synthèse des résultats
4. Analyse et élaboration des conclusions liées à la stratégie de Knowledge Management.
Méthode : Organisation de l'interview
Echange sur visio
L'entretien a été réalisé avec José Luis Criado, Directeur du Développement Commercial de Rodio Kronsa, entreprise spécialisée dans les travaux géotechniques.
L'échange a eu lieu via Zoom.
L'objectif principal était de comprendre les pratiques actuelles de gestion des connaissances, les outils utilisés et la culture de transmission du savoir au sein de l'entreprise.
Collecte des informations préparatoires
Avant l'entretien, nous avons étudié le fonctionnement général de Rodio Kronsa et sa relation avec le groupe Soletanche Bachy.
Nous avons consulté le site web, des rapports et des publications sur des projets récents pour comprendre : • Les domaines d'activité (cimentations, injections, micropieux, ancrages, jet grouting), • La structure organisationnelle et les rôles principaux, • Les outils numériques utilisés (SharePoint, SAP, Power BI, Teams).
Cela a permis de définir les thèmes clés : gestion des connaissances, digitalisation, formation et échange d'expériences.
Méthodologie pour organiser l’entretien
Pour garantir un développement fluide et pertinent, les étapes suivantes ont été suivies :
1º Définition des objectifs : comprendre comment Rodio Kronsa crée, partage et protège ses connaissances.
2º Planification : durée approximative de 60 minutes.
3º Matériel : guide structuré autour des dimensions du KM (création, stockage, échange, formation, innovation).
4º Approche : questions ouvertes visant à obtenir des exemples concrets (université interne, bases interconnectées, formation continue).
Orientation et approche des questions
L'entretien a suivi le schéma suivant :
• Présentation de l'entreprise et de l'interviewé.
• Pratiques de transmission des connaissances et culture de formation.
• Utilisation des outils numériques (SharePoint, SAP, Power BI).
• Formation et intégration des nouveaux ingénieurs (“Université interne Rodio Kronsa”).
• Sécurité et continuité des connaissances (sauvegarde, IT, contrôle d'accès).
• Avenir du KM avec l'IA et l'automatisation.
Entretien vierge
Contexte
Dans un premier temps, nous avons réalisé un entretien avec un professionnel de l’entrepriseRodio Kronsa SLU, dans le but de mieux comprendre l’activité principale de l’organisationainsi que sa dimension au sein du secteur.
-Nom de l’entreprise et secteur d’activité
Rodio Kronsa SLU signifie Société à Responsabilité Limitée Unipersonnelle. Nous sommes une entreprise de construction et d’ingénierie spécialisée dans la réalisation de travaux dans le domaine de la géotechnique : amélioration des sols, fondations de structures, stabilisation et traitement du terrain, etc. Il s’agit donc d’une entreprise de construction qui dispose également de la capacité de concevoir les solutions qu’elle met en œuvre.
-Quelle est la taille approximative de l’entreprise ?
Rodio Kronsa SLU est une entreprise espagnole comptant actuellement environ 350 employés. La production prévue pour l’année 2025, c’est-à-dire le chiffre d’affaires estimé, se situe aux alentours de 100 millions d’euros. L’entreprise appartient également à un groupe plus important, Soletanche Bachy, d’origine française, spécialisé dans la géotechnique, avec un chiffre d’affaires mondial de l’ordre de 2,5 milliards d’euros.
-Quels sont les objectifs stratégiques à moyen et long terme ?
L’objectif de l’entreprise est de maintenir sa position de leader dans le secteur des entreprises de construction spécialisées en géotechnique et dans les services d’ingénierie géotechnique en Espagne.
Flux d’information
Nous avons réalisé un entretien avec un collaborateur de l’entreprise Rodio Kronsa, portantsur la culture d’entreprise, la culture de partage de l’information, tant en interne qu’enexterne, ainsi que sur la formation des jeunes ingénieurs.
-Que représente la notion de connaissance dans le contexte de votre entreprise ?
Nous sommes une entreprise d’ingénierie géotechnique très spécialisée au sein du secteur de la construction, et nous intervenons généralement dans les projets les plus complexes en péninsule Ibérique. Ainsi, l’expérience et la connaissance, à la fois théorique (ingénierie géotechnique) et issue de l’exécution de nombreux chantiers, sont essentielles pour mener à bien la conception et la réalisation des projets. Nous ne sommes pas une entreprise qui cherche simplement à vendre un produit en grandes quantités. Notre objectif est de fournir des solutions fiables à des problèmes géotechniques complexes, en construisant de manière sûre, avec le minimum de ressources, dans le respect de l’environnement, en garantissant la sécurité des équipes et en délivrant un résultat final conforme aux attentes et aux spécifications techniques des clients. Et tout cela repose sur la connaissance.
-Comment ce savoir est-il partagé ? Existe-t-il une culture de partage des bonnes pratiques au sein de l’entreprise ?
Bien sûr. Il existe une culture établie dans chaque département visant d’abord à acquérir et systématiser les connaissances, en les conservant dans des formats adaptés afin qu’elles puissent être consultées, puis à les transmettreaux personnes ayant moins d’expérience, notamment grâce à des programmes de formation internes toujours actifs. Nous disposons d’une sorte d’Université interne, permettant aux ingénieurs les plus jeunes de bénéficier progressivement de formations adaptées. En ce qui concerne l’ingénierie géotechnique, de nombreux aspects peuvent être abordés au moyen de formations internes au sein de l’entreprise. D’autres sujets, notamment certains liés à la géotechnique mais relevant de domaines très spécialisés, sont traités avec l’appui de consultants externes. Les ingénieurs les plus expérimentés sont chargés de recueillir, documenter et structurer ces connaissances dans des formats adaptés, de manière à ce qu’elles soient toujours disponibles pour consultation et qu’elles servent de base à la formation des ingénieurs les plus jeunes.
-Quelle est donc la principale motivation de l’entreprise dans la gestion de la connaissance ? Raisons économiques, sociales, environnementales ou stratégiques ?
Comme dans toute entreprise privée, la motivation ultime est l’obtention de rentabilité au bénéfice des actionnaires. Cependant, cette recherche de rentabilité est encadrée par un certain nombre de principes fondamentaux qui ne peuvent être compromis. Le premier de ces principes est la sécurité : assurer que aucun collaborateur, sous-traitant ou intervenant sur les chantiers ne soit exposé à un risque d’accident constitue un engagement prioritaire. Un autre principe essentiel est le respect de l’environnement et la responsabilité envers les générations futures, ce qui implique la réalisation d’ouvrages plus efficaces et moins polluants : utilisation de machines moins émettrices, optimisation des ressources, réduction de la consommation de matériaux comme le béton (fortement émetteur de CO₂), etc. La qualité constitue également un pilier central, car elle garantit la fiabilité du produit final et conditionne la confiance des clients. Ainsi, comme toute entreprise, Rodio Kronsa vise la rentabilité, mais jamais au détriment de la sécurité, de l’environnement ou de la qualité.
-Comment ces connaissances sont-elles collectées et conservées pour être utilisées dans le futur ?
Chaque département dispose de différents outils qui permettent d’accumuler, d’organiser et de gérer les connaissances. Ces départements ne fonctionnent pas de manière indépendante, car l’entreprise utilise des systèmes informatiques intégrés qui permettent de stocker, systématiser et accéder aux informations à travers des chemins de consultation clairement définis. Nous disposons d’outils informatiques qui nous permettent de conserver, de systématiser et d’accéder à ces connaissances, à l’aide de plateformes telles que OneDrive ou des bases de données dynamiques consultables selon différents critères.Nous avons également des bases de données commerciales concernant nos clients et les projets sur lesquels nous soumissionnons. Nous possédons des bases de données regroupant toutes les normes techniques à respecter, ainsi que des bases de données relatives à tous les projets réalisés, afin d’en tirer de l’expérience pour les projets futurs.
Nous avons aussi des bases de données sur les rendements obtenus sur les chantiers, utilisées pour établir des références opérationnelles pour l’avenir.En résumé, il existe différentes bases de données spécialisées, propres à chaque département, mais interconnectées, avec des accès organisés selon des critères de recherche multiples. Par exemple, si je souhaite connaître le rendement moyen pour un projet réalisé au Pays Basque, il me suffit de consulter une base d’accès simple permettant de :
• filtrer toutes les œuvres réalisées dans cette région au cours des 10 dernières années,
• sélectionner uniquement celles relevant de la technique de micropieux,
• et obtenir le rendement moyen historique pour ce type de chantier dans cette zone.
Les membres
-Qui est responsable de la mise à jour et du maintien de ces connaissances ?
La gestion se fait par départements, mais avec une coordination centralisée, car les informations sont interconnectées. Un responsable IT supervise l’ensemble de l’entreprise en ce qui concerne le Big Data et assure le support pour les différents départements. La majorité des bases de données sont interreliées, même si certaines restent isolées en raison de la nature spécifique des informations qu’elles contiennent. Le personnel des départements peut effectuer certaines mises à jour simples, tandis que les aspects plus techniques sont gérés par l’IT. Dans tous les cas, ce sont les utilisateurs qui créent, saisissent et consultent les informations au quotidien. Toutes les bases de données sont gérées par le responsable IT, même si certaines présentent des particularités. Dans ces cas, le personnel des départements peut assurer une partie de la maintenance lorsqu’elle est simple, tandis que les opérations plus techniques sont réalisées par le service IT.
Dans tous les cas, ce sont les utilisateurs qui créent, saisissent et consultent l’information au quotidien.
-Comment est garantie la sécurité et la continuité des connaissances stockées ?
En ce qui concerne la sécurité des données, plusieurs systèmes de protection sont mis en place. L’intranet de l’entreprise dispose de différents filtres et barrières afin d’éviter les attaques externes ou les pertes d’information. Les serveurs disposent de sauvegardes régulières, permettant d’assurer la conservation des données en cas d’incident. L’entreprise utilise ainsi les outils de sécurité standards du marché pour prévenir les attaques et les pertes dues à des pannes.
-Comment les nouveaux ingénieurs sont-ils intégrés et formés aux connaissances clés ?
Nous disposons de plans de formation spécifiques, que nous appelons l’« École » ou l’« Université Rodio Kronsa ». Ces formations peuvent être assurées par des formateurs internes ou par des intervenants externes. De plus, il existe une formation quotidienne, dans laquelle un nouvel ingénieur travaille au sein d’une équipe avec un responsable qui assure non seulement le pilotage des tâches, mais également un rôle de tutorat. Il peut également y avoir des sessions de formation formalisées, par exemple :
• deux journées de formation commerciale,
• ou une séance technique dans la base de machines pour apprendre les méthodes d’exécution sur les chantiers. Par ailleurs, les collaborateurs moins expérimentés arrivent parfois avec des compétences spécialisées, notamment en outils informatiques, et peuvent ainsi former les ingénieurs plus anciens à l’usage de ces outils.
-Existe-t-il des responsables de la transmission des connaissances aux ingénieurs juniors ?
Oui. Ce processus est supervisé par le département des Ressources Humaines, mais chaque département possède ses propres experts, dont l’une des missions est de transmettre leur savoir. Chaque année, les responsables réalisent des entretiens individuels afin d’identifier les besoins de formation et, à partir de cela, un plan de formation est élaboré conjointement avec les Ressources Humaines. Le département des Ressources Humaines participe également à la supervision et au suivi des programmes de formation, afin de s’assurer que ceux-ci sont effectivement mis en œuvre. Par exemple, je viens d’avoir une réunion avec le directeur d’une entreprise spécialisée dans la formation commerciale. Mon objectif était d’organiser une formation pour seize de nos ingénieurs afin de développer leurs compétences en vente et en négociation. Nous avons discuté du profil de nos ingénieurs, du type de formation nécessaire, et l’organisme nous proposera ainsi une formation structurée sur deux journées adaptée à nos besoins.
-Les processus de gestion des connaissances sont-ils régulièrement révisés et actualisés ?
Oui, tout à fait. Au cours des cinq à six dernières années, la gestion des connaissances et de l’information a connu une évolution importante. Cela inclut la manière dont les données sont consultées, partagées, stockées et organisées, notamment grâce à l’utilisation de bases de données dynamiques et d’outils informatiques avancés.
Organisation
Nous avons étudié la manière dont la connaissance est stockée, consultée et structurée au sein de l’entreprise.
• -Quels outils sont utilisés pour la gestion et le partage de l’information (ERP, SharePoint, intranet, bases de données) ?
Nous utilisons notamment SharePoint, Teams et SAP. Nous disposons également de bases de données concernant l’ensemble du personnel, gérées via SAP et Oracle.Certaines bases de données sont développées en interne, tandis que d’autres proviennent du marché.
Actuellement, ces bases de données sont associées à des tableaux de bord, permettant aux utilisateurs non experts d’y accéder de manière simple et intuitive, en appliquant différents filtres.
Nous utilisons par ailleurs des outils d’analyse et de visualisation, tels que SharePoint et Power BI, qui permettent d’afficher les données de manière visuelle. Par exemple, il est possible d’afficher une carte de l’Espagne et de visualiser les chantiers réalisés, en appliquant des filtres selon le client, la zone géographique ou la technique de construction.
Principales difficultés
Les principales difficultés résident dans :
La complexité de structurer et harmoniser l’information entre les différents départements,l’adaptation des équipes aux nouveaux outils numériques, et la nécessité d’actualiser continuellement les bases de données pour qu’elles restent pertinentes et exploitables.
Il est vrai qu’il existe toujours des préoccupations liées à la nécessité de disposer de données statistiques fiables pour prendre des décisions basées sur des faits, et non sur des impressions ou des intuitions. Dans les entreprises d’ingénierie, il est essentiel de disposer d’une connaissance mesurée et vérifiable des processus et des rendements.
L’évolution des outils informatiques permet justement d’améliorer cette capacité.
Par ailleurs, le marché lui-même introduit constamment de nouvelles solutions numériques. Lorsque nous observons l’apparition d’un nouvel outil utilisé par la concurrence ou par certains de nos clients, nous pouvons identifier son potentiel pour organiser, structurer ou analyser certaines informations de manière plus efficace que ce qui était possible auparavant.Ainsi, les changements proviennent parfois de besoins internes (démarche proactive) et parfois de réactions à l’évolution de l’environnement (démarche réactive).
-Quels sont les défis futurs liés à la gestion des connaissances et de l’information ?
-À l’avenir, un changement important est attendu dans le domaine de la conception technique. Aujourd’hui, les ingénieurs conçoivent à partir des données fournies par le client, en résolvant le problème comme un exercice de calcul : dimensionnement des parois, choix des ancrages, etc., pour garantir une excavation en sécurité.
Cependant, de plus en plus, nous allons nous orienter vers le design génératif basé sur l’intelligence artificielle. Autrement dit, en introduisant les données géotechniques et architecturales, un système d’IA sera capable de proposer automatiquement la solution optimale.
Dans ce contexte, le rôle de l’ingénieur évoluera : il deviendra davantage un superviseur et validateur du modèle proposé, veillant à sa cohérence et à son optimisation, plutôt qu’un concepteur réalisant chaque calcul manuellement.
Ainsi, dans les prochaines années, la conception d’ingénierie passera progressivement d’une approche basée sur des calculs mathématiques directs à une approche fondée sur des modèles génératifs assistés par intelligence artificielle.
Knowledge Management
L'analyse de l'entrevue révèle que la Gestion des Connaissances (KM) n'est pas une simple fonction support chez Rodio Kronsa, mais le fondement même de son business model et de son avantage concurrentiel.
Partager les Connaissances
Faciliter l'échange de savoirs entre les individus.
- Entre salariés : Une culture de partage est explicitement mentionnée. Le partage se fait du senior vers le junior, mais aussi en sens inverse lors de formations croisées (ex: les jeunes forment les anciens aux outils informatiques).
- Entre départements : Les départements ne sont "pas étanques". Les systèmes informatiques interconnectés et les bases de données communes brisent les silos, permettant un accès transversal à l'information.
Transférer les Connaissances
Assurer la transmission structurée du savoir, notamment vers les nouveaux employés.
1. « Université interne » ou « École » : Ce n'est pas une métaphore, mais une structure active de formation qui combine :
- Formation formelle standardisée : Modules en présentiel (ex: 2 jours de formation aux ventes dans un hôtel)
- Tutorat et formation continue : L'intégration d'un ingénieur nouveau se fait dans une équipe où le responsable a un rôle tutorial
2. Pilotage structuré :
- Les RH "fiscalisent" le processus, s'assurant que les formations ont bien lieu. - Les besoins sont identifiés via des entretiens annuels et l'analyse des besoins opérationnels par les responsables. - Les experts métier sont directement impliqués dans la conception du contenu de formation.
Expliciter les Connaissances
Transformer le savoir informel (tacite) en savoir formalisé (explicite) et accessible.
- Processus formalisé de capitalisation : La mission des "ingénieurs plus expérimentés" est claire : "collecter, documenter et structurer ces connaissances" (recueillir, documenter et structurer les connaissances) dans des formats appropriés. - Création massive de bases de données explicites : L'entreprise a systématiquement créé des bases de données pour transformer l'expérience en actifs réutilisables:
1.Normes techniques
2.Tous les projets exécutés
3.Rendements obtenus
4. Données commerciales et clients
- Objectif : Que ce savoir soit "toujours disponible pour consultation" et serve de base pour la formation.
Diffuser les Connaissances
Rendre le savoir explicite accessible à toute l'organisation.
- Plateforme et outils : Utilisation intensive de SharePoint, OneDrive, Teams, SAP, Oracle et de bases de données dynamiques.
-Accessibilité et visualisation : L'information n'est pas seulement stockée, elle est rendue accessible via des "tableaux de bord" intuitifs pour les non-experts. L'utilisation de Power BI permet une diffusion visuelle et puissante de l'information (ex: visualiser les chantiers sur une carte d'Espagne).
- Gouvernance décentralisée mais unifiée :
-Un responsable IT central supervise l'écosystème global.
-La maintenance et l'alimentation sont décentralisées : les utilisateurs "créent, introduisent et consultent l'information.
-La sécurité et la continuité sont assurées par des sauvegardes cycliques et des barrières contre les cyber-attaques.
Gestion des équipes
- La gestion des équipes repose sur un encadrement proche et une orientation vers les résultats.
- Structure par départements : Les équipes sont organisées par départements fonctionnels (technique, commercial, etc.).
- Rôle du responsable : Le manager a un rôle dual : il est à la fois un donneur d'ordres et un tuteur pour ses collaborateurs directs.
- Pilotage par objectifs : La motivation ultime est la rentabilité, mais celle-ci doit être atteinte dans le respect des principes fondamentaux (sécurité, qualité, environnement).
Environnement de travail/ Management
L'environnement de travail est défini par des valeurs fortes et une recherche constante d'amélioration.
- Valeurs managériales : Sécurité : Priorité absolue et "ligne rouge", avec un objectif de "zéro accident". Qualité et fiabilité : Ce qui justifie le choix des clients. Efficacité et durabilité : Recherche de l'optimisation des ressources pour des raisons économiques et environnementales.
- Pilotage de l'innovation : L'évolution des processus de GC est continue (transformation majeure ces 5-6 dernières années). Les changements sont motivés à la fois par des besoins internes (besoin de données fiables pour la décision) et de manière réactive (adoption d'outils repérés sur le marché).
-Défis futurs : L'entreprise anticipe un changement de paradigme avec l'intégration de l'Intelligence Artificielle pour le design génératif, où le rôle de l'ingénieur évoluera vers de la validation et du contrôle.
Résultats
Informations issues de l’interview
L’entretien avec José Luis Criado, Directeur du Développement Commercial chez Rodio Kronsa, a permis de mettre en lumière les pratiques de gestion du savoir au sein de l’entreprise. Rodio Kronsa repose largement sur l’expertise technique et l’expérience accumulée sur le terrain pour mener à bien ses projets géotechniques. Le partage des connaissances se fait à travers plusieurs canaux, tels que l'Université interne et des bases de données dynamiques permettant d’assurer la disponibilité et la consultation des informations techniques et opérationnelles. L'entreprise mise également sur une forte culture de la formation, avec des ingénieurs expérimentés qui partagent leur savoir avec les plus jeunes.
Le processus de gestion des connaissances est soutenu par des outils numériques performants, comme SharePoint, SAP et Power BI, qui permettent à l’entreprise de centraliser et d’analyser les données de manière efficace. Ces outils sont reliés entre eux, assurant une circulation fluide de l’information entre les différents départements de l’entreprise.
En termes de sécurité des informations, l’équipe IT assure une gestion centralisée et sécurisée des données, garantissant leur disponibilité et leur protection contre toute perte ou attaque.
Notre analyse
À travers l’entretien, plusieurs points clés émergent concernant la gestion du savoir au sein de Rodio Kronsa. L’entreprise montre une maturité avancée dans la gestion des connaissances, bien que cette démarche ne soit pas encore entièrement formalisée. La culture du savoir est profondément ancrée dans l’organisation, en particulier grâce à l’implication des ingénieurs expérimentés dans la formation des jeunes talents et dans la documentation des meilleures pratiques.
Les forces identifiées incluent une formation continue structurée, une digitalisation avancée des processus et un système de gestion des connaissances interconnecté entre départements. Ces pratiques permettent à Rodio Kronsa de maintenir une grande réactivité et une haute qualité dans ses projets, en capitalisant sur l’expérience passée.
Cependant, quelques axes d’amélioration ont été identifiés :
1. Formaliser davantage les retours d’expérience (REX) pour les rendre systématiques et facilement accessibles.
2. Créer une base unique de leçons apprises, qui serait partagée entre tous les projets et départements, afin de renforcer la continuité du savoir au-delà des individus.
3. Nommer des référents KM dans chaque département pour veiller à l’actualisation des connaissances et garantir qu'elles sont toujours pertinentes et accessibles.
Enfin, en regard de l'évolution de la digitalisation et de l'intégration de l'intelligence artificielle dans la conception des projets, Rodio Kronsa se prépare à un avenir où l’ingénierie géotechnique pourra s'appuyer sur des outils de conception générative pour optimiser encore davantage ses solutions, tout en maintenant des standards élevés en matière de sécurité et d’environnement.
Présentation 12/11/2025
File:Presentation_RodioKronsa.pdf
Travail 2B : Propositions d'amélioration
Situation Initial
Comme présenté dans le Travail 1, Rodio Kronsa se caractérise par une organisation où la connaissance occupe une place centrale dans son fonctionnement. En tant qu’entreprise spécialisée en ingénierie géotechnique et en fondations spéciales, sa capacité à concevoir et exécuter des solutions techniques fiables repose directement sur la maîtrise du savoir théorique et sur l’expérience accumulée au fil des projets.
L’entreprise dispose d’une culture de transmission du savoir profondément ancrée, alimentée par deux mécanismes principaux :
- la formation quotidienne au sein des équipes, où les ingénieurs seniors accompagnent les profils plus juniors,
- et l’« Université interne Rodio Kronsa », qui propose des modules formalisés de formation technique, commerciale et opérationnelle.
Sur le plan numérique, Rodio Kronsa possède une infrastructure informationnelle avancée, fondée sur des outils tels que SharePoint, OneDrive, SAP, Oracle, Teams et Power BI. Ces plateformes permettent de stocker, consulter et visualiser des données variées : projets exécutés, normes techniques, rendements, données commerciales, informations RH, etc. Les bases de données sont interconnectées, offrant aux utilisateurs une vision globale ou détaillée selon leurs besoins.
La gouvernance de l’information est assurée par le département IT, qui supervise la sécurité, les sauvegardes et l’ensemble des systèmes. La mise à jour des connaissances est toutefois décentralisée : ce sont les utilisateurs eux-mêmes qui alimentent les bases au quotidien, ce qui favorise l’intégration continue des apprentissages issus du terrain.
Enfin, le département RH joue un rôle structurant dans la montée en compétence des employés. Il identifie les besoins de formation, coordonne les programmes internes et externes, et garantit la réalisation des formations programmées.
Problématiques identifiées
À partir de l’analyse réalisée dans le Travail 1 et de l’entretien mené avec le représentant de Rodio Kronsa, plusieurs problématiques liées à la gestion des connaissances ont pu être identifiées. Ces points représentent des axes d’amélioration potentiels.
1. Absence de formalisation systématique des Retours d’Expérience (REX)
Bien que l’entreprise dispose de multiples bases de données, les apprentissages issus des projets ne sont pas systématiquement documentés à travers un processus structuré de leçons apprises.
2. Forte dépendance au savoir tacite des ingénieurs seniors
Une grande partie du savoir opérationnel repose sur l’expérience individuelle. Cette transmission informelle comporte un risque de perte de connaissances en cas de départ ou de rotation du personnel.
3. Centralisation importante autour d’un unique responsable IT
La gouvernance du système d’information dépend fortement d’une seule personne, ce qui crée un point de fragilité et peut limiter la fluidité entre les départements.
4. Multiplicité des bases de données et complexité de l’écosystème informationnel
Malgré leur interconnexion, certaines bases restent isolées ou hétérogènes, créant un risque de doublons, de manque de cohérence ou d’accès inégal selon les départements.
5. Absence de référents Knowledge Management dans les départements
Il n’existe pas de rôle clairement défini dédié à la coordination, à la capitalisation ou à l’animation du partage des connaissances au niveau local.
6. Difficultés d’adaptation continue aux nouveaux outils numériques
L’évolution rapide des technologies impose une montée en compétences constante, parfois difficile à harmoniser entre les équipes.
7. Manque de standardisation dans la capture et la structuration des connaissances
La documentation dépend fortement des individus, ce qui entraîne des différences de format, de qualité et de mise à jour selon les départements.